Situation de l'emploi

Publié le par Olivier

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Objet : La situation de l’emploi au mois de juillet  2010

Les chiffres du chômage en juillet 2010 sont paradoxaux. En effet, le nombre de personnes sans emploi (catégorie A) baisse par rapport à la fin juin 2010 (-0,5 %, soit -14 400).  Le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte de moins de 78 heures au cours du mois, est en hausse (+0,5 %,) et le nombre de personnes pratiquant une activité réduite longue, de plus de 78 heures au cours du mois, s’accroît (+2,3 %,).
Ainsi, au total, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (catégories A, B, C) augmente de 0,1 %( +5 300) en juillet. Sur un an, il augmente de 8,1 %.
 
Au 31 juillet 2010, le nombre total de demandeurs d’emploi en France métropolitaine est de 3 963 800 millions. Il atteint 4,2 millions avec les DOM.
 
Ces chiffres révèlent aussi plusieurs situations :

►Le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B, C de moins de 25 ans est en baisse de 0,2 % en juillet mais en hausse de 1,8% sur un an. Le nombre de ceux de 25 à 49 ans stagne sur un mois  mais augmente aussi de 7,5 % sur un an et  enfin celui des 50 ans et plus augmente de 1,1 %  sur un mois et de 17,1 % sur un an.
►Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, C depuis un an ou plus augmente de 0,8 % au mois de juillet 2010 et de 27,6 % sur un an. Par contre,  celui des inscrits depuis moins d’un an est en baisse de 0,2 %. Cette baisse est confirmée sur un an
 (-0,6).
►Sur un mois, les entrées à Pôle emploi  baissent pour fin de contrat à durée déterminée
 (-1,2 %), fin de mission d’intérim (-2,9 %), autres licenciements (-3,6 %), démissions
(-4,1 %), premières entrées (-17,4 %), reprises d'activité (-0,8 %) et autres cas (-0,6 %). En revanche, les entrées pour licenciements économiques (+1,3 %) augmentent.
►Toujours sur un mois, les sorties de Pôle emploi   sont concentrées sur  les entrées en stage (+17,2 %), les arrêts de recherche d’emploi (+11,5 %) et les radiations administratives
(+7,3 %).

Pour la DARES, « au total, au mois de juillet, le nombre des entrées est supérieur à celui des sorties, ce qui explique que le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégories A, B, C augmente en France métropolitaine entre la fin du mois de juin 2010 et celle de juillet 2010 ». CQFD !

Cette situation appelle plusieurs remarques :

-         la situation de l’emploi reste toujours très préoccupante,
-         la situation des séniors ne s’améliore pas. Le comportement des entreprises face à cette catégorie de salariés reste toujours la même ;  considérés comme trop chers, moins rentables, ils restent la cible des départs anticipés,
-         le chômage de longue durée continue d’augmenter. Pour enrayer ce fléau, des politiques de retour à l’emploi qui exigent du temps et des moyens sont nécessaires. Ces salariés privés d’emploi depuis plus de deux ans ont besoin de mesures d’accompagnement qui apparemment ne sont pas prévues dans le budget de rigueur annoncé par le gouvernement.
 
Le chômage des jeunes en France

Le taux de chômage des jeunes doit être interprété avec précaution. Il correspond à  la proportion de chômeurs parmi les jeunes actifs qui disposent d’un emploi ou qui en recherchent un. La jeunesse étant elle, définie par les statistiques comme la classe d’âge allant de 15 à 24 ans. Selon l’INSEE, le taux de chômage des jeunes est de 23% au 1er trimestre 2010 (plus que la moyenne des autres classes d’âge : 9,5%)
Ce taux ne prenant en compte que les actifs, il ne signifie pas que 23 jeunes sur 100 sont au chômage. L’écrasante majorité des moins de 25 ans poursuivent encore leurs études. L’INSEE calcule donc le chômage des jeunes en prenant en compte toute la classe d’âge, étudiants compris. Ainsi le taux d’emploi des jeunes est de 28,1% au premier trimestre et la proportion des jeunes chômeurs est de 8,4%.
L’entrée des jeunes sur le marché du travail sera plus difficile que pour le reste de la population : 6% seront en intérim contre 2,1% tous âges confondus, 26,4% entreront en CDD alors que la moyenne nationale est de 8,3%. Par contre, 49,7% se verront proposer un CDI contre 77,7% pour les autres catégories de salariés.
Ces chiffres confirment la difficulté des jeunes à accéder à un emploi. Pour l’OIT, c’est une génération perdue car cette situation n’est malheureusement pas particulière à la France. Au niveau mondial, le taux de chômage des jeunes est passé de 11% à 13% en 2 ans.
Des jeunes qui ont des difficultés à accéder à un emploi, des plus de 50 ans qui sont exclus prématurément du marché du travail,  des salariés au chômage depuis plus de deux ans qui ne retrouvent pas d’emploi : le problème de l’emploi doit être pris à bras le corps par le gouvernement.


 

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