Action du 16 avril 2008

Publié le par olivier



   Bagnolet, le 28 mars 2008


Action du 16 avril à l’appel de FO
sur les retraites




Cher(e) camarade, Cher(e) ami(e),

Certains responsables d’UD ont été contactés directement par leurs homologues de FO afin de participer à une journée nationale d’action sur les retraites le 16 avril.
Par le pur hasard, c’est la date du 16 avril, que les Unions Régionales d’Ile de France de l’UNSA, la CGT, la CFDT,FO, la FSU et Solidaires avaient choisie pour organiser une manifestation à Paris sur le thème des salaires et du pouvoir d’achat.
Sans aucune vergogne FO, doutant certainement de ses capacités à mobiliser seule, essaye de préempter cette journée à son profit, notamment à Paris sur le thème des retraites.
L’UNSA ne se prêtera pas à une telle manœuvre et ne participera pas à la journée nationale de FO sur les retraites.
Et comme en toute chose il vaut mieux se répéter que se contredire, l’explication avancée pour ne pas donner suite aux sollicitations de la CGT (voir circulaire n°008-2008) est aussi valable pour l’action du 16 avril.
Circonstance aggravante en l’espèce : la décision de la journée d’actions prise par FO a été précédée d’une réunion qui aurait dû rassembler cinq confédérations – l’UNSA n’était pas invitée à la demande expresse de deux confédérations- le lundi 31 mars.
Cette réunion devait accoucher d’un texte commun et donc d’une initiative elle aussi commune.
Non seulement il n’y eut pas de texte, mais en plus la CFDT, courroucée par la publicité faite à cette réunion, alors qu’elle aurait dû rester discrète - on se demande bien pourquoi - refusa d’y participer.
Sur ce, la CGT ne voulut pas élaborer un texte sans la présence de la CFDT. FO passa outre et fut donc la seule à proposer son texte.

Résultat de ce qui apparaît comme un lamentable pataquès.

Ces initiatives en ordre dispersé sont un facteur puissant de démobilisation pour le salariés.
Il faut en tenir compte pour bien appréhender les mobilisations à venir sur la question des retraites, en sachant que l’échec de 2003 est toujours présent dans la tête de nos collègues.


La CFDT est prisonnière de la position qu’elle a adoptée en 2003. Elle sait pertinemment que les 41 ans de cotisations à l’horizon 2012 étaient contenus dans la loi de 2003 ; elle se trouve donc dans une situation impossible. Comment déplorer les conséquences d’une loi dont on a approuvé les principes ?

La CGT, dans une alliance de circonstances avec la CFDT sur la réforme de la représentativité, fait tout pour épargner cette dernière, et ne pas se retrouver dans une situation de confrontation identique à celle de 2003.

Quant à FO, elle n’est pas dupe ; elle sait que la journée du 16 avril fera un bide retentissant. Mais il y a bien longtemps que cette organisation ne recherche plus l’efficacité de ses actions, mais se complaît dans des postures tactiques qui n’ont qu’un but : protéger et faire durer son appareil.
Postures qui l’amène à donner des gages tantôt au gouvernement, tantôt au Medef comme lors de sa signature sur la modernisation du marché du travail.

À voir ces jeux de rôles que vous devez aussi connaître dans vos régions et départements, la tentation est grande de «rester au balcon » et d’assister au spectacle.
Cette attitude serait d’autant plus compréhensible que certaines confédérations veulent continuer à nous isoler en ne nous invitant pas à des intersyndicales où nous avons toute notre place.Cette attitude de dépit serait, de notre part, irresponsable, car les principes que nous défendons nous dépassent et ne doivent pas être soumis au bon vouloir d’organisations qui défendent, becs et ongles, des intérêts médiocres.

La lucidité doit nous inciter, au contraire, à aller à l’essentiel. Si demain, peut se mettre en place une action intersyndicale efficace pour défendre vraiment notre système de retraite par répartition, l’UNSA en sera bien évidemment.

Cordialement.

Alain OLIVE
Secrétaire Général


 

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