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Publié le par olivier



Le secrétaire général de l'Unsa était à Nantes hier. Il évoque la crise et la montée de son syndicat dans le secteur privé.

 Trois questions à...
Alain Olive, secrétaire général de l'Unsa.

Certains syndicats et partis politiques appellent à une grève générale. Quelle est votre position ?
Appeler à la grève générale, c'est menacer avec un couteau sans lame. Aujourd'hui ça n'a pas de sens. Ce qui est responsable, c'est de mettre en place des actions dans la durée, comme en janvier, mars et mai, pour maintenir la pression. Pour nous, organisations syndicales, cette crise est une épreuve redoutable. Ce n'est pas comme le CPE, ou la loi Bachelot, on ne manifeste pas contre la crise. Nous sommes obligés de revoir notre mode d'action.

C'est-à-dire ?
On ne peut pas se contenter de protester. Il faut faire des propositions. Par exemple, la décision du gouvernement de mieux indemniser le chômage partiel, lors du sommet social du 18 février, est une idée de la plateforme intersyndicale. Le syndicalisme est en train de changer en profondeur, il y a de plus en plus une démarche réformiste.

Traditionnellement implantés dans le secteur public, vous progressez dans le privé. Comment l'expliquer ?
C'est vrai, depuis début 2009, nous avons créé 350 sections syndicales dans le privé, tous secteurs confondus. Pour nous, c'est une formidable bouffée d'oxygène, en partie due à la loi du 20 août sur la représentativité syndicale. Je pense que les salariés apprécient notre position réformiste. Et ils ne veulent plus de pesanteurs idéologiques et bureaucratiques. Ils souhaitent être maîtres de leurs décisions dans leur entreprise. Nous sommes jeunes et nous apportons une forme de décentralisation et d'autonomie des syndicats d'entreprise.



Montauban. L'eau privatisée fait couler de l'encre

Projet . L'annonce par Brigitte Barèges de la cession au privé de la régie de l'eau mobilise.

Juste une semaine après la conférence de presse de la députée-maire Brigitte Barèges annonçant pour le début 2010 le passage des services de l'eau, de l'assainissement ainsi que la collecte des déchets ménagers vers des groupes privés les réactions d'opposition se multiplient. Deux syndicats : la CGT et Unsa ont lancé le mouvement suivi par l'ensemble des élus d'opposition du conseil municipal. Un temps fort est prévu ce mercredi 20 mai. La journée débutant par des comités techniques paritaires entre mairie et représentants des personnels municipaux concernés par ces futurs transferts (135 emplois en tout).

FO dit non aussi

En soirée à la maison du peuple on devrait assister à la création d'un comité de défense des services publics. pour l'heure une pétition s'opposant à ce transfert vers le privé a été lancée. Et de nombreuses réactions nous parviennent. Ainsi l'UD FO 82 : « FO milite depuis toujours pour un service public républicain qui permette un accès égalitaire à l'ensemble des citoyens. Dans ce cadre, le syndicat FO Mairie de Montauban et CMTR se prononce contre le principe de privatisation engagé par la mairie de Montauban pour plusieurs de ses services. Bien entendu, FO sera partie intégrante du comité de défense en cours de création.
D'ores et déjà, les responsables syndicaux FO mairie de Montauban et CMTR sont disponibles pour entendre et aider les agents concernés par cette lourde problématique. » Du côté des formations politiques le MoDem82 par son secrétaire départemental livre un long réquisitoire sur la gestion « démocratique » des affaires municipales et Thierry Faget dit notamment : « Comme toute la population montalbanaise, le MoDem82 a appris par la presse la décision de Madame le Maire d'intéresser le secteur privé à l'ensemble des activités relatives au traitement et la distribution de l'eau. Plus grave, sans aucun doute, est le fait que même l'opposition municipale n'ait pas été, informée, là où sur un sujet si important, on aurait pu s'attendre à ce qu'elle soit au moins consultée. C'est dire à quel niveau de mépris Madame le Maire tient la Démocratie et au moins la moitié de ses administrés. »
[…] et de conclure : « Mais quelle est donc la vraie motivation de cette soudaine décision ? Quel est le « sous marin » ennemi qui veut torpiller notre bien commun ? Il semblerait qu'on ne dise pas tout !!! Pour toutes ces raisons le MoDem82 s'oppose en l'état à la décision du Maire car elle n'est fondée ni économiquement, ni socialement,ni techniquement et elle est détestable dans sa forme ».

Oui au référendum

Enfin Jean-Claude Laparre pour le parti de Gauche estime : « L'eau, ressource vitale et patrimoine de l'humanité ne doit pas être une marchandise au service d'intérêts privés mais bien au service de l'intérêt général. »
Et le porte-parole du parti de rappeler : « Le Parti de Gauche, soucieux de voir s'inscrire la gestion de l'eau dans une logique de développement durable, et à prix contrôlé, appelle les Montalbanais à se mobiliser contre tout projet qui serait mis en œuvre sur la commune de Montauban, pour amorcer toute privatisation de ce service. Il demande à Mme le Maire d'organiser très rapidement un référendum d'initiative locale. Le Parti de Gauche soutiendra sans réserve, toute initiative qui irait dans ce sens. »


Retraite : les Français résignés à travailler plus longtemps
le 19.05.2009 04h00 Le Progrès

Selon la dernière étude CSA à la demande du Cercle des épargnants, les Français ont admis qu'ils devront travailler plus longtemps avant de prendre leur retraite. Ce sera une nécessité compte tenu des déficits des caisses
Lentement mais sûrement. L'idée d'une mise à la retraite après 60 ans mûrit dans l'opinion. Fatalité ou effet de la crise économique ? C'est le principal enseignement de la dernière étude conçue par le Cercle des Epargnants qui s'appuie sur un sondage confié à l'institut CSA (2) qui offre quelques données portant sur la façon dont les Français préparent leur retraite. Il est notamment intéressant d'apprendre que les salariés se sentent aujourd'hui mieux informés sur leur future retraite. Ainsi 30 % des actifs sondés répondent qu'ils « ont une vision claire » de leurs revenus futurs lorsqu'ils seront en retraite. Cela peut paraître encore insuffisant mais que de progrès depuis 2006 où seulement 22 % répondaient affirmativement à la même question. Cette progression s'observe en particulier chez les personnes ayant des revenus modestes ou moyens inférieurs.
Autre nouveauté relevée dans ce sondage : les Français commencent à accepter l'idée de travailler jusqu'à 62 ans. Il y a eu cette année un renversement inédit : l'an dernier, 52 % des actifs sondés refusaient une telle idée mais en 2009, la majorité a basculé en faveur de ce changement (49 % pour et 48 % contre). Tout dépend aussi de l'environnement des professionnels : 62 % des salariés pensent pouvoir rester travailler dans leur entreprise (ou une entreprise du même secteur d 'activité). Là aussi, quelques nuances sont à apporter : un ouvrier sur deux pense qu'il pourra travailler jusqu'à 62 ans dans son entreprise mais chez les cadres, on atteint 78 %.
Reste que le travail jusqu'à 62 ans demeure encore une activité plus subie que choisie. Et curieusement, la crise n'intervient guère dans ce raisonnement. En 2009, 59 % des Français se disent inquiets pour leur retraite contre 61 % en 2008 et 64 % en 2007 ! Nul doute que les Français sont davantage préoccupés par la menace du chômage que par l'avenir de leur retraite. Et pourtant, les deux restent liés. Ce recul de l'inquiétude est surtout à noter parmi les jeunes et les catégories modestes. Seuls 16 % des personnes sondées se disent prêtes à puiser dans leur épargne pour soutenir la consommation. Alors que 55 % ne comptent pas modifier quoi que ce soit quant à leur épargne.
Enfin, jadis tant décriée, la possibilité du cumul emploi-retraite fait son chemin parmi la population française. Ainsi un sur deux est prêt à laisser ouvertes les possibilités de cette formule ( avec un appui remarqué chez les jeunes) alors que 28 % souhaitent en limiter les possibilités.
A peine secoué par la crise, l'état d'esprit des Français démontre selon ce sondage une réelle maturité face aux défis qui attendent l'ensemble des actifs. Les plus jeunes montrent l'exemple en considérant qu'il faut préparer sa retraite de plus en plus tôt.
Les interviews ont été réalisées par téléphone les 21 et 22 janvier 2009. L'enquête a été conduite auprès d'un échantillon représentatif de 1007 personnes

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