UNSA-Infos - Numéro 473

Publié le par olivier


Le 13 juin manifestons dans toute la France
avec les organisations syndicales
CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA

 

(Lire le texte complet de la déclaration : http://www.unsa.org/?UNSA-Infos-no472.html)

 

Le gouvernement doit mettre le « social » au centre de sa politique économique et :

 

- Revaloriser le SMIC, les minima sociaux, les pensions et les retraites, conditionner toute aide publique, tout allègement de cotisations sociales à des contreparties mesurables en matière d’emploi, de qualification et de rémunération,

 

- Mettre en œuvre un plan ambitieux en faveur de l’emploi et de la qualification des jeunes,

 

- Prolonger l’indemnisation des demandeurs d’emploi en fin de droit. Donner à Pôle-Emploi les moyens nécessaires à l’accompagnement personnalisé des demandeurs d’emplois

 

- Supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires et le bouclier fiscal, mettre à contribution les stock-options au titre de la solidarité, consacrer ces ressources nouvelles au financement des mesures sociales,

 

- Renoncer dans les fonctions publiques aux suppressions d’emplois prévues pour 2009 et 2010, s’engager à résorber la précarité et tenir ses engagements en matière de négociations salariales. Ce sont des conditions pour des services publics de qualité qui répondent aux besoins de la population,

 

Le patronat doit assumer ses responsabilités et engager des négociations sur :

 

- Les politiques de salaires, les politiques industrielles, l’évolution de l’emploi au niveau des branches professionnelles, les rapports donneurs d’ordre – sous-traitants, pour maintenir et développer l’emploi et résorber la précarité,

 

- Un accès facilité pour tous au chômage partiel, l’amélioration de la durée et du niveau de l’indemnisation, associés à des formations qualifiantes,

 

- La répartition et la redistribution des richesses produites dans les entreprises, l’amélioration des salaires et la réduction des inégalités, notamment entre les femmes et les hommes, la reconnaissance des qualifications, l’utilisation des aides publiques au bénéfice de l’emploi,

 

- Les mesures favorables à l’emploi des jeunes permettant leur insertion sociale et professionnelle durable,

 

- Le respect et l’amélioration des droits syndicaux et des institutions représentatives du personnel.


Prêt de main d’œuvre : l’UNSA demande des garanties obligatoires


Arguant du fait que la crise crée deux sortes de dommages : les dommages sociaux pour ceux et celles qui perdent leurs emplois et le dommage « industriel » pour les entreprises qui perdent des personnels formés et compétents qu’il leur sera parfois difficile de retrouver et dont l’absence au moment de la reprise pourrait leur être très dommageable, le gouvernement a déposé un projet de loi pour « faciliter le maintien et la création d’emploi »

Ce projet est actuellement en discussion à l’Assemblée nationale.

 

L’article 6 de ce projet de loi traite du prêt de main d’œuvre avec une précision sur la notion de « but non lucratif » car le prêt de main d’œuvre à but lucratif est illicite et peut être requalifié en délit de marchandage.

Dans un courrier adressé au rapporteur de la loi, l’UNSA a précisé que ce dispositif, s’il peut permettre à des entreprises de sauvegarder l’emploi et les compétences et aux salariés de conserver leur contrat, doit rester attractif et offrir des garanties sérieuses aux salariés. Nous demandons que sa rédaction s’inspire des dispositions prévues pour les salariés mis à disposition dans les pôles de compétitivité.

 

En tout état de cause, pour l’UNSA, l’augmentation du nombre de plans de sauvegarde de l’emploi entraînant une augmentation du chômage, le manque de visibilité des entreprises face à la crise exige des mesures innovantes et pragmatiques, et s’il est important de mettre en place des dispositifs permettant de développer l’emploi et de sauvegarder l’employabilité des salariés, il est tout autant essentiel de travailler à la revitalisation des territoires et au développement des pôles de compétitivité.

 

Déclaration syndicale de Paris : combattre la crise et gagner demain


Réunis à Paris à l’initiative de la Confédération européenne des syndicats (CES) pour une conférence sur la crise économique et sociale les 27 et 28 mai dernier, tous les dirigeants syndicaux des pays européens, dont Alain Olive pour l’UNSA, ont adopté la Déclaration de Paris. Celle-ci a un double objectif : Combattre la crise et gagner demain.

 

En effet, l’Europe est confrontée au retour du chômage de masse. Le nombre d’emplois appelés à disparaître au cours de l’année est tel qu’il faut remonter aux années 1930 pour retrouver des chiffres comparables. Et pourtant la réponse des autorités, tant européennes que nationales, est inadaptée à l’ampleur du problème.

C’est pourquoi, la CES et ses 82 organisations syndicales affiliées revendiquent dans la Déclaration de Paris un « nouveau Deal social » pour plus de justice sociale, des emplois plus nombreux et de meilleure qualité.

 

Cette déclaration est construite autour de 5 axes :

 

- Des emplois plus nombreux et de meilleure qualité en investissant dans un vaste plan de relance européen à hauteur de 1% du PIB sur les trois prochaines années ;

- Des systèmes de protection sociale renforcés afin d’assurer plus de sécurité et d’éviter l’exclusion sociale par un agenda social européen ambitieux ;

- Des droits élargis et mieux respectés pour les travailleurs avec la fin de la prépondérance des règles du marché - La CES revendique un protocole de progrès social afin de donner la priorité aux droits sociaux et à l’action collective ainsi qu’une amélioration de la directive sur le détachement des travailleurs ;

- De meilleurs salaires en systématisant le recours aux négociations collectives – La CES demande à la BCE un conseil consultatif des partenaires sociaux ;

- La solidarité européenne face aux excès du capitalisme financier – une véritable réglementation des marchés financiers et une distribution équitable des richesses.

La CES appelle le Conseil européen, le nouveau Parlement européen et la nouvelle Commission à agir rapidement. La CES insiste auprès du patronat pour qu’il engage un dialogue sur ces questions et participe à la résolution de la crise.

Après le succès des euro-manifestations de la mi-mai, la CES va poursuivre son action afin de relever les énormes défis qui nous attendent. Il faut changer l’Europe ; le moment est venu pour plus d’Europe et une Europe plus sociale.

 

Le BIT prévoit une forte progression du chômage dans le monde


A la veille de l’ouverture de la 98ème Conférence Internationale du Travail, qui se tiendra à Genève du 3 au 19 juin, le Bureau international du Travail (BIT) publie des prévisions sur le marché du travail en 2009, qui révèlent une nouvelle hausse du chômage, du nombre de travailleurs pauvres et en situation d’emploi vulnérable.

 

Pour le BIT, le nombre de chômeurs dans le monde pourrait atteindre 210 à 239 millions en 2009, correspondant à un taux de chômage mondial compris entre 6,5 et 7,4 pour cent. Les économies de l’Union européenne pourraient constituer 35 à 40 pour cent de la hausse totale du chômage mondial, alors qu’elle ne représente que 16 pour cent de la main-d’œuvre mondiale.

 

La crise frappe durement les plus jeunes. Le taux de chômage des jeunes pourrait passer d’environ 12 pour cent en 2008 à un taux situé entre 14 et 15 pour cent en 2009 soit entre 11 et plus de 17 millions de chômeurs supplémentaires en un an.

 

Cette hausse sans précédent du nombre de chômeurs dans le monde s’accompagne d’une forte progression du nombre de travailleurs susceptibles de tomber dans la pauvreté. D’après le BIT, 200 millions de travailleurs supplémentaires risquent de rejoindre les rangs des personnes qui vivent avec moins de 2 dollars par jour.

 

Pour faire face à cette situation, la Conférence Internationale du Travail va examiner un pacte mondial pour l’emploi qui vise à placer la création d’emplois et la protection sociale au centre des politiques de reprise. Pour le Directeur général du BIT, Juan Somavia, « Le but de ce pacte est de veiller à ce que les mesures extraordinaires de relance combinées avec des politiques gouvernementales répondent mieux aux besoins des populations en termes de protection et de travail afin d’accélérer la reprise combinée de l’économie et de l’emploi ».

 


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